Le crédit in fine nous a offert une solution rapide pour accéder à des liquidités importantes en attendant la vente de l’un de nos biens immobiliers. Grâce à ce dispositif, nous avons pu bénéficier de mensualités allégées en ne remboursant que les intérêts pendant une période de 10 ans.
Philippe et Pascale R.
Comment fonctionne un prêt in fine ?
Le prêt in fine est un type de crédit dans lequel l’emprunteur ne paie que les intérêts pendant toute la durée du prêt, le remboursement du capital étant effectué en une seule fois à l’échéance. Dans le cas d’un crédit hypothécaire in fine, aucune assurance emprunteur n’est requise, ce qui le différencie des autres formes de prêts hypothécaires. Ce dispositif permet d’obtenir des liquidités importantes tout en maintenant les mensualités au minimum.
Les intérêts d’un prêt in fine restent constants, car ils sont calculés sur le montant total emprunté et ce, jusqu’à la fin de la période de prêt.
Quelles différences
entre un prêt in fine et amortissable ?
Le choix entre un prêt in fine et un prêt amortissable dépend de vos objectifs financiers et de votre situation.
Le prêt in fine est particulièrement apprécié des propriétaires en recherche de liquidités qui prévoient de vendre un bien à moyen terme. Ce type de prêt permet de ne rembourser que les intérêts pendant la durée du crédit. Les intérêts, fiscalement déductibles dans certains cas, offrent un avantage financier significatif. Cependant, ce prêt s’adresse à des emprunteurs disposant de minimum deux biens immobiliers et de revenus stables et solides pour garantir le paiement des mensualités. Il est idéal pour ceux qui souhaitent réduire leurs mensualités et tirer parti d’avantages fiscaux.
En revanche, le prêt amortissable convient mieux aux emprunteurs recherchant une approche classique et sécurisée. Avec ce type de crédit, le capital est remboursé progressivement tout au long de la durée du prêt. Les mensualités sont fixes, mais leur composition évolue : la part des intérêts diminue au fil du temps, tandis que celle du capital augmente. Cette solution offre une meilleure visibilité sur la diminution de la dette et ne nécessite aucune stratégie fiscale particulière.
Quelles sont les conditions et garanties
d'un prêt hypothécaire in fine ?
L’analyse de risque pour un prêt hypothécaire in fine est particulièrement stricte, car le capital n’est remboursé qu’en une seule fois. La banque évalue avec soin la solvabilité de l’emprunteur, en tenant compte de ses revenus, de la valeur totale de son patrimoine, et du bien devant être vendu à moyen terme pour rembourser le capital emprunté. La garantie hypothécaire peut être prise sur un seul bien immobilier ou sur plusieurs, notamment dans le cadre d’un prêt-relais hypothécaire.
Quels sont les inconvénients et les risques
du prêt hypothécaire in fine ?
Bien que le prêt hypothécaire in fine présente des avantages, il comporte également certains inconvénients. Le principal réside dans son coût, lié aux intérêts et aux frais de mise en place, généralement aux alentours de 8,5% du montant emprunté.
De plus, le remboursement du capital en une seule fois à l’échéance peut représenter un risque important si l’emprunteur n’a pas prévu de solution solide pour le financer, comme la vente d’un bien immobilier ou une rentrée d’argent importante. Ce type de prêt nécessite donc une gestion financière rigoureuse et une planification précise pour éviter tout problème au moment de l’échéance.
Le prêt in fine et l'investissement immobilier
Le prêt in fine est idéal pour les stratégies d’investissement locatif. En limitant les mensualités au remboursement des seuls intérêts, il allège les charges mensuelles, améliore le flux de trésorerie et simplifie la gestion financière des biens locatifs.
Ce type de prêt offre également des avantages fiscaux significatifs. Les intérêts payés peuvent être déduits des revenus locatifs, ce qui réduit la fiscalité associée. De plus, en limitant le remboursement du capital, il peut minimiser l’impact de l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI). Enfin, il permet aux investisseurs de tirer parti d’une éventuelle plus-value lors de la revente du bien, maximisant ainsi la rentabilité de leur investissement à long terme.